[Forum RPG/Pensionnat Japonais] Hé, hé ? Tu connais Kaikō, enfin, Kaizoku kōkō ? C'est un lycée à Yokohama, pas loin de la mer. Bon, ok, un lycée normal à la mer quoi. Mais y a les clubs. C'est super les clubs!
 
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 You're a calamity ∇「Keisuke」

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Ikeda Ai
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MessageMar 20 Aoû - 0:51
please tell me it isn't real;
La bibliothèque. Seul le froissement des pages qu’on tourne au fur et à mesure de notre lecture, seul nos pas à travers ces nombreux et interminables couloirs, seules ces quelques paroles murmurées d’une quelque façon à ce qu’elles soient inaudibles pouvaient s’entendre. Elle aimait cette atmosphère calme qui y régnait. Elle se trouvait dans son élément et passait le plus clair de ses journées à lire en ces lieux –lorsqu’elle avait du temps libre. Ai aimait parcourir du bout de ses doigts les différents et multiples ouvrages entreposés sur les étagères, elle aimait sentir la couverture du livre entre ses mains, elle aimait en tourner les pages et caresser la texture du papier à chaque fois. Elle buvait chaque mot, chaque phrase, chaque paragraphe. Tout s’imprimait en elle, pour aller se déposer dans un coin de sa tête.

Actuellement, la demoiselle était assise à la table la plus éloignée de la porte, occupée à lire un livre qui concernait l’astronomie. Elle se rappelait avoir choisi cette option à la rentrée, en plus de l’option Cinéma et, ne voulant paraître complètement stupide et ignorante lors de son premier cours –et aux cours suivants–, elle décida de faire un tour à la bibliothèque pour se renseigner un peu plus et approfondir ses connaissances en la matière. Evidemment, elle n'avait pas fait les choses à moitié. Ai avait une multitude de livres posés sur la table, tous ne concernant qu’un seul et unique sujet : l’astronomie. Il y en avait tellement, qu’elle disparaissait complètement derrière toutes ces piles de livres présentes devant elle. Et le nombre de bouquins ne diminua pas au fil des heures, bien au contraire. Il y en avait tellement, que la jeune fille elle-même peinait à s'y retrouver.

Finalement, notre littéraire leva enfin les yeux de sa lecture et constata qu'il était relativement tard. Son cahier de notes, plutôt bien rempli, et sa soif de connaissances rassasiée –mais jamais totalement–, elle se décida à regagner sa chambre et ses adorables colocataires pour une nouvelle nuit sans sommeil. A cette pensée, elle ne put s'empêcher de pousser un long et profond soupir. De sa chaise, elle observa une dernière fois toute la panoplie de livres posés sur la table et referma le bouquin qu'elle était en train de lire, quelques minutes plus tôt. Ai s'étira un bon coup, et se leva de sa chaise. Bien entendu, à son départ, elle prit la moitié des bouquins avec elle, avant de se diriger vers la bibliothécaire. « Je voudrais les emprunter. Pour environ deux semaines. » La demoiselle ne prit pas la peine d'observer le visage étonnée de la jeune dame, et se contenta d'attendre qu'elle ait fini de lister les livres empruntés. Une fois cela terminé, chargée d'une dizaine d'ouvrages dans ses bras, tous concernant l'astronomie, elle quitta la bibliothèque.

A travers les vitres du couloir, elle pouvait voir que l'obscurité avait déjà gagné la ville et se dépêcha un peu plus de retourner à sa chambre, pressant donc le pas. Pourtant, une curieuse odeur attira son attention, ainsi qu'une étrange fumée noirâtre qui semblait provenir d'une des salles présentes dans le couloir où elle se trouvait. Comme si quelque chose était en train de brûler. Alertée par cette pensée, elle lâcha soudainement tous ses bouquins à terre et se précipita vers la salle d'où tout semblait émaner. Elle prit une grande inspiration et ouvrit la porte dans un énorme fracas. Bien qu’elle retenait actuellement sa respiration, la fumée s’insinuait douloureusement dans ses poumons, ce qui lui donnait une irrépressible envie de tousser. Elle eut aussi ce réflexe complètement stupide et inutile d’agiter son bras devant elle dans la quête ultime de chasser toute cette effluve qui faisait barrage à sa vue. Inutile et stupide. Elle remua à tâtons le sol, dans le but de trouver un récipient d’eau et trouva un sceau, qui se trouvait être en dessous d’un robinet. Elle n’eut pas à y réfléchir à deux fois. Rapidement, elle remplit le sceau d’eau, et lorsqu’il le fut entièrement, elle le balança, ni plus ni moins, vers l’origine de ce qui semblait être en train de brûler. Satisfaite d’avoir fait une bonne action, elle ne s’y attendait réellement pas lorsque, la pièce enfin dégagée –ou presque–, elle se retrouva nez à nez avec un garçon en train de … Cuisiner ?

Ai ne dit rien. Absolument rien. Elle ne bougea pas non plus. Elle était stupéfaite du ridicule de la situation. Elle se contenta simplement de cligner des yeux plusieurs fois, pour voir si elle ne rêvait pas.
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Nakamura Keisuke
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MessageMer 21 Aoû - 0:13
En cette fin de journée, l’idée d’aller visiter les salles de travaux pratiques s’était immiscée dans la tête du blondinet. C’était bien dans ces salles qu’il rencontrerait son sauveur, non ? Le sauveur en question étant bien évidemment le professeur de 2ED, qui pointerait le bout de son nez très prochainement – pour ne pas dire lors de son premier cours. Keisuke avait donc décidé d’aller y jeter un coup d’œil, pas très certain d’y être autorisé, mais la curiosité était trop forte. Il fallait bien qu’il regarde un peu ce qu’ils avaient comme ustensiles et matériel dans ce lycée, histoire de retrouver un peu ses marques.

Avant de se diriger vers les salles concernées, il fit un détour, montant les escaliers vers le premier étage quatre à quatre, manquant presque de se vautrer sur la fin en loupant la dernière marche. Keisuke poussa un soupir de soulagement puis continua sa route, s’arrêtant ensuite devant la porte de sa chambre. Il tourna la poignée le plus délicatement possible, ne sachant pas si ses colocs étaient présents ou s’ils dormaient, puis se faufila par l’entrebâillement de la porte. Il avança à tâtons vers son lit, cherchant sa table de chevet dans laquelle il avait rangé plusieurs de ses bouquins de cuisine. Piochant un des ouvrages au hasard, il repartit en direction du couloir, non sans inspecter la chambre rapidement du regard.

Keisuke arriva enfin devant les salles de travaux pratiques, entrant par la porte surmontée d’un écriteau « CUISINE », le plus discrètement possible.
Les yeux écarquillés, le blondinet se délecta de la vue d’une aussi grande pièce, uniquement réservée pour mélanger, pétrir, cuire, déguster différentes préparations qu’il serait amené à réaliser. Le rêve quoi ! Empreint d’une soudaine motivation, il se rua vers l’un des îlots centraux, y déposant son livre de recettes qu’il se mit aussitôt à feuilleter. Il trouva rapidement une recette qui lui donnait envie, là, tout de suite : des perles du Japon au lait de coco.
Keisuke lança un bref coup d’œil vers la pendule accrochée au fond de la salle. Il était déjà tard ; plus personne ne devait traîner par ici à cette heure-là. Pourquoi ne pas tenter alors ?

Le cuisinier en herbe se mit à farfouiller un peu dans tous les placards jusqu’à en sortir une casserole, une verrine, et quelques petites choses en plus. Il se dirigea ensuite vers ce qui semblait être la réserve afin d’y trouver les ingrédients nécessaires à sa recette : du tapioca et du lait de coco. Ces derniers étant cachés au fin fond des étagères poussiéreuses, il eut un peu de mal à y accéder et failli renverser quelques conserves au passage.
Il retourna vers son plan de travail, ouvrit la boîte de lait de coco – avec une concentration exceptionnelle, à cause de l’ouvre-boîte… – et versa son contenu dans la casserole qu’il venait de poser sur la gazinière, ajoutant ensuite une bonne poignée de tapioca. Il savait que la préparation prenait un peu de temps à cuire – il l’avait vu à la télévision – et en profita donc pour s’asseoir sur un tabouret non loin, se remettant à feuilleter son livre.

Au bout d’une petite dizaine de minutes, Keisuke se rapprocha pour inspecter la contenance de la casserole. Le lait avait diminué en volume, c’était donc bientôt prêt. Il augmenta un peu plus le feu puis retourna dans la réserve, pour chercher du sucre.

Alors qu’il passait devant les étagères à la recherche de son sucre, son attention fut attirée par l’une d’entre elles, remplie de fruits secs. Des raisins secs, parfait ! Ca irait très bien avec le lait de coco. Il en attrapa un paquet, respirant un bon coup, presque fier d’avoir réussi quelque chose, et fut soudainement surpris par une odeur de brûlé et la fumée qui se dégageait de sous la porte menant à la salle principale.
Pris de panique, il s’y rua, défonçant à moitié la porte de la réserve, son paquet de sucre et de raisins secs sous les bras.

« Non non noooon ! Pas mon lait de cocooo, se mit-il à geindre, toussotant, les yeux rougis par la fumée environnante. »

Le blondinet coupa le feu, faisant comme souvent face à une grande déception, agitant légèrement sa main devant son visage pour essayer de respirer un peu mieux, avant d’affaler la moitié supérieure de son corps sur l’îlot, laissant ses bras pendouiller de l’autre côté. Lui qui se faisait une joie de déguster son délicieux dessert…

Commençant à se morfondre sur son sort, le garçon fut à nouveau surpris – de façon un peu brutale cette fois cela dit – par l’ouverture, assez violente, de la porte donnant sur le couloir. Il sursauta, se prit les pieds dans le tabouret derrière lui et se rattrapa à la première chose à portée de main : la queue de la casserole, brûlante. Il l’entraîna dans sa chute, cette dernière lui atterrissant sur la cuisse gauche en lui arrachant un cri effrayant.
Il eut à peine le temps de se remettre de ses émotions qu’il fût aspergé par une impressionnante quantité d’eau qui le trempa de la tête aux pieds.

Keisuke cligna des yeux plusieurs fois, assez abasourdi par la situation dans laquelle il se trouvait. Il faisait face à une brunette haletante qui venait de lui balancer un seau d’eau à la tronche, manquant sa tête de peu avec ledit seau qui roulait doucement par terre à côté de lui. Son regard fit des allers retours entre la fille et le seau avant qu’il ne daigne enfin dire quelque chose.

« … Tu sais que c’est presque une forme d’agression ce que tu viens de faire ? Il marqua une courte pause, le souffle, lui aussi, haletant, avant d’ajouter Et tu m’as foutu une de ces frousses, non mais ça va pas ?!! »

Le blond tenta ensuite de se relever, sans succès, sa cuisse le lançant encore après s’être pris une casserole bouillante et la fatigue s’était soudainement emparé de lui. Encore un truc de fichu, ça le changeait pas trop de d’habitude. Enfin, il fallait avouer qu’il était pas passé loin cette fois ; il aurait peut-être fini mort, asphyxié ? Sympa les news du prochain journal de l’école ! « Un nouvel élève fraîchement arrivé, mort par asphyxie alors qu’il tentait de se cuisiner illégalement un dessert dans nos cuisines. » Si c’était pas ça, il aurait peut-être fini dans le coma à cause de l’autre et son lancer de seau.
Il poussa un long soupir avant de s’étaler pleinement par terre, gisant dans une énorme flaque d’eau.

« J’étais si près du but ! s’exclama-t-il en gigotant vainement sur le sol. »

Keisuke releva légèrement la tête, observant la mine ahurie de sa camarade.

« Soit tu viens te morfondre avec moi, soit tu viens m’aider à me relever, j’sais pas ? proposa-t-il avec une pointe d’ironie dans la voix, avant de tendre la main vers elle et de lui adresser un grand sourire. »


Dernière édition par Nakamura Keisuke le Jeu 22 Aoû - 23:28, édité 1 fois
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Ikeda Ai
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MessageMer 21 Aoû - 13:55
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Ah. Bon. Apparemment, elle ne rêvait pas. Elle hésita longuement. Elle était face à un dilemme crucial. Elle ne savait que choisir entre fuir le plus loin possible et éviter ce jeune homme jusqu’à qu’elle soit diplômée ou sauter par la fenêtre genre, tout de suite. L’avantage de sauter par la fenêtre permettait à la jeune fille de rester en vie –étant donné qu’ils étaient au premier étage– mais de passer le reste de ses années à l’hôpital, ou sur un fauteuil roulant. Non. Finalement, ce n’était pas tellement un avantage. Elle déglutit, chassa ses stupides pensées et se reprit. Il avait parlé –donc Ai supposait qu’il était malgré tout en vie– et elle se devait de répondre avant de passer pour une fille complètement à côté de la plaque et sourde, en plus d’être une meurtrière enragée du sceau. Bon sang. Pourquoi pensait-elle à ce genre de choses à un moment aussi ridicule ? « Je. Hum. Je suis désolée. Enfin. Je crois.. » C’était tellement grotesque comme situation, que la demoiselle se trouvait totalement décontenancée par les évènements. Elle s’éclaircit la voix un moment, et répéta avec plus d’assurance : « Je suis désolée. »

Elle l’écouta d’une oreille distraite se plaindre, en se demandant si elle était vraiment désolée. A vrai dire, elle ne le pensait pas. Après tout, il avait réussi à éviter le sceau d’eau et de mourir d’asphyxie. Non réellement, elle n’était pas désolée. Mais Ai supposait que surprendre un sceau d’eau arriver en direction de votre boite crânienne n’était pas plaisant à voir. Ou quelque chose dans le genre-là. En fait, elle n’en savait strictement rien. Les réactions humaines étaient encore à un niveau trop supérieur pour qu’elle puisse comprendre quoi que ce soit. Et ça ne l’intéressait pas tant que ça, en réalité. Elle observait toujours le jeune brun, allongé au sol dans cette flaque d’eau et s’étonna à voir qu’il avait encore assez d’énergie pour gémir ainsi.

Elle se rapprocha lentement de lui à sa demande –elle le lui devait bien–, et bien qu’hésitante, lui prit sa main pour tenter de le relever. Mais c’était sans compter sur le sol glissant et le poids de l’inconnu –bien trop lourd pour notre jeune littéraire– qu’elle glissa à son tour, ne se retenant pas de pousser un cri aigu.

« Deux corps gisant à terre, retrouvés ce matin dans la salle de TP à l’établissement Kaizoku Koko. » Ca ferait un si bon titre de journal.. si seulement il ne s’agissait pas d’elle. Enfin, d’eux. Mais surtout d’elle. Elle poussa un long soupir. « Au moins, vous n'êtes plus le seul à être trempé.. » Elle se releva difficilement, en s’appuyant sur l’un des meubles les plus proches et constata les dégâts en regardant les alentours. Avec amertume, elle pensa qu’ils allaient passer de longues heures à tout nettoyer. Ce n’était pas pire que de passer une autre nuit blanche en compagnie de ses colocataires bruyantes mais Ai ressentait tout de même une pointe d’aigreur dans son cœur. Elle retourna son attention vers le jeune homme et le détailla, maintenant qu’il était assez prêt. Mais sa tête, ne lui revenant pas, il devait sûrement s’agir d’un nouvel élève. Dans son observation, elle remarqua une casserole non au loin de celui-ci, sûrement un des ustensiles qu’il avait utilisé pour préparer ce qu’il … préparait, et retourna son attention vers le nouvel élève. « … Encore désolée. hum. Tout va bien ? Vous êtes-vous brûlé quelque part ? » Elle ne savait pas trop pourquoi elle le vouvoyait, d'ailleurs. Une question de politesse et d'habitude sûrement, même s'il semblait avoir son âge. Bref. Tout en prononçant ces mots, elle la ramassa pour la reposer sur la table. Elle essora ensuite une partie de sa jupe, et remonta les manches de sa chemise. « J’espère que non. Je ne m’attends pas à tout nettoyer toute seule. » Avec plus de prudence cette fois-ci, histoire de ne pas retomber une nouvelle fois à cause du sol glissant, elle plaça un pied après l’autre, lentement, jusqu’à arriver au niveau du sceau, pour le ramasser lui aussi. Le sceau dans ses mains, elle s’arrêta un instant, attendant aussi une part de réaction de la part de son interlocuteur. D’ailleurs, les vêtements mouillés lui collaient à la peau. C’était désagréable.


Dernière édition par Ikeda Ai le Dim 1 Sep - 5:05, édité 1 fois
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MessageLun 26 Aoû - 21:36
Elle marmonnait. Cette fille marmonnait. C’est fou ce que ça peut être agaçant les gens qui marmonnent. On n’entend rien de ce qu’ils racontent, ils parlent dans leur barbe – ce qui reste quand même assez rare chez les filles… – bref, c’est incompréhensible, et frustrant. Mais en tendant un peu l’oreille, Kei put discerner ce qui ressemblait à des excuses parmi ses marmonnements. Bon, au moins, même si elle l’avait agressé à coup de seau, elle restait polie. Enfin, c’était sans compter sur le fait qu’elle venait juste de manquer de lui tomber littéralement dessus, en voulant probablement l’aider à se relever.

Keisuke la regarda s’étaler à son tour dans la marre d’eau environnante, se faisant encore un peu éclabousser – trempé pour trempé vous me direz… – la demoiselle en ayant profité pour pousser un cri suraigu, à vous en éclater les tympans. Tu parles d’une sortie nocturne discrète.
Le blond se remit en position assise, barbotant presque comme un gosse dans l’eau, tandis que sa camarade se relevait, tant bien que mal, en s’appuyant un peu partout, le dos tout cambré… un peu comme une vieille. Il l’entendit dire quelque chose à propos du fait qu’elle était elle aussi mouillée désormais, ce qui lui arracha un mince sourire.

« T’es quand même pas la plus trempée de nous deux, déclara-t-il, se désignant subtilement de l’index. Vile sorcière au seau d’eau, ajouta-t-il, beaucoup plus bas, dans un souffle, en tournant légèrement la tête. »

Kei reporta ensuite son attention vers elle, lui offrant à nouveau un grand sourire, avant de commencer lui aussi à se relever. Ses pieds glissèrent à plusieurs reprises, dû à l’énorme flaque d’eau qui les entourait : il comprenait soudain beaucoup mieux la technique de la petite vieille qui s’accroche partout. Il manqua d’ailleurs presque de s’accrocher à sa jupe, se rattrapant juste à temps sur le bras qui se tenait au plan de travail. Une fois complètement debout, il soupira bruyamment puis s’étira et enfin s’appuya sur l’espèce de paillasse.

« Brûlé, oui, avec la frousse que tu m’a fichue, la casserole est venue se jeter sur ma cuisse ! Mais bon, vu comment tu m’as bien aspergé juste après, je pense que je vais survivre, répondit-il, feintant une pointe d’émotion dans la voix. Toi j’espère que t’es juste trempée, et pas blessée, parce que vu tout le ménage qu’on a à faire, je pense qu’on a notre quota d’infirmes avec un grand brûlé qui boîte. »

Il donna un petit coup de tête vers le sol de la salle, comme pour lui indiquer l’étendue des dégâts avant de remarquer qu’elle s’était déjà dirigée vers le seau, qui roulait encore doucement à terre.
Quoi ? Elle voulait déjà l’attaquer à nouveau ? Kei eut un mouvement de recul, sa main tombant, par la même occasion, sur le paquet de raisins secs qu’il avait sorti de la réserve un peu plus tôt. Haussant brièvement les épaules, il décida de l’ouvrir et d’en gober quelques-uns en regardant son agresseur, qui s’apprêtait à ranger le seau.

« Tu ranges le seau et tu viens m’aider à éponger un peu ? Les serpillères doivent être là où t’as trouvé cet effrayant seau, j’imagine. Il goba à nouveau quelques raisins secs avant de continuer : Au fait, vu qu’on va sûrement passer un bout de temps ici –  pour que ça soit à peu près comme avant que tu décides de jouer les apprenties pompier – je suis Nakamura. Enfin, Keisuke, en deuxième année. Il marqua une courte pause, sa main farfouillant dans le paquet. T’en veux ? »
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